Autres facettes du mobilier : importations, vases de luxe, …


Dans les Corbières, et notamment à Pech Maho, le commerce des vases de l’Attique atteint son maximum d’intensité à la fin du Ve siècle.

La vitrine 14 présente des vases grecs et italiques, importés entre le Ve et IVe siècle et caractérisant le luxe dans le quel vivaient certains habitants de Pech Maho.

rhyton

 

On peut remarquer en particulier le rhyton en forme de sphinx assis retrouvé, daté de la 2ème moitié du Ve siècle et attribué à l’atelier du potier « Sotadès ». Le rhyton est un vase à offrandes liquides.

Les vitrines 15 et 16 nous montrent la diversité des provenances de céramiques au IIIe siècle : vases à vernis noirs d’Espagne et d’Italie, importations ibériques et vases ibéro-languedociens.

En effet, durant tout le second Age du Fer, l'activité des marchands de Marseille, Agde et Ampurias, s'intensifie. Au IIIe s., Ampurias (importante cité ibérique, aujourd'hui non loin de Figueras) semble jouer un rôle essentiel dans le commerce et bénéficie d’un quasi monopole dans le narbonnais.flacon à Garum


C
e flacon à Garum (sauce grecque, à base de jus de poissons et de sel) en céramique brunâtre témoigne du haut niveau social de son propriétaire.
Il était d’usage, lors des repas offerts à de hauts personnages, que le maître de maison verse du Garum sur les mets proposés. Un exemple comparable, mais en bronze, est conservé à Princeton, aux Etats-Unis.

Le flacon, légèrement endommagé, représente un personnage de comédie antique : l’esclave grec Strobilos a volé à son maître avare une marmite où était caché son trésor.
Les cris du désespoir que jette son maître semblent le rendre hilare ! Il s’agit d’une œuvre hellénistique tirée de la comédie de Ménandre « le bourreau de soi-même », œuvre reprise à l’époque romaine par Plaute, et plus près de nous par Molière dans l’Avare !