Quelques aspects de la vie cultuelle

La tombe du chef ou le culte du héro vitrine 10

Cette sépulture date, vraisemblablement, du début du IIIe siècle av. J.-C..
Il s’agit de la tombe d’un personnage important de la communauté qui a certainement été héroïsé comme le prouve le nombre et la qualité du mobilier funéraire retrouvé : petits vases d’offrandes (olpés, oenochoés), armes en fer pliées ou cassées (couteaux, pointes de flèches), offrandes alimentaires.

CDMA - bijoux en or

 

Les offrandes funéraires sont parfois d’une grande richesse … cela dépend du statut qu’avait le mort. Toutes les tombes ne recèlent pas de bijoux en or !

Parmi les pratiques cultuelles connues, celle de la présentation des « têtes coupées », symbole de la puissance du guerrier, est particulièrement singulière.
En effet, les Elisyques fixaient les crânes de leurs ennemis par des clous et les exposaient souvent à l’entrée des cabanes ou sur un pilier dressé près de la porte principale de l’oppidum.

 

Entre Grecs et Ibères, qui influent le plus sur Pech Maho et ses habitants ?

Dans la cité reconstruite au Ve s., on reconnaît certains principes d’architecture grecque dans l’aménagement défensif du site : tours carrées, remparts couronnés de merlons, porte défendue par un bastion et doublée par une poterne, ect. Tout aussi révélateur de l’ambiancechapiteau taillé méditerranéenne, un chapiteau taillé dans la pierre locale imite maladroitement l’ordre ionique.
En outre, une précieuse tablette de plomb du Ve siècle, écrite en grec et en étrusque sur l’autre face, révèle que l’emploi du grec était réservé à certains contrats de commerce.

Ainsi, si l’hellénisation paraît bien réelle à travers des contrefaçons, les maladresses trahissent le caractère superficiel de cette influence.

La culture des indigènes restait foncièrement indigène, comme le prouve l’emploi courant de la langue ibère et non du grec. Les produits ibériques et leurs imitations ibéro-languedocienne ont fortement circulé dans l’ensemble du pays narbonnais.

plomb inscrit

 

Les plus anciens écrits de l’histoire audoise … des objets exceptionnels ! Les ibères ont également laidessin plombssé quantité d’inscriptions sur des vases des IVe et IIIe s., mais surtout quatre textes gravés sur des feuilles de plomb par des indigènes de Pech Maho à la fin du IIIe s.

 

Il s’agit peut être de contrats de commerce, mais on ne pourra vraiement le savoir que le jour où la langue ibère (pour l’instant lue mais non comprise) sera déchiffrée.