Un comptoir ibérisé : le site exceptionnel de PECH MAHO

Découvert en 1913, cela fait presque un siècle que l’oppidum livre son histoire aux archéologues. « Pech Maho » vient de la toponymie du site, on ne connaît pas le nom protohistorique de ce village.

vue oppidum


Pourquoi s’être installé sur ce petit promontoire ?


- Une topographique avantageuse (colline en forme triangulaire, naturellement protégée sur deux de ses côtés) favorisant l’installation d’un habitat du type « éperon barré ».
- La proximité des étangs de Bages et de Sigean, anciennement reliés à la mer par l’intermédiaire de graus aujourd’hui colmatés.
- Une voie de passage obligé en direction du Roussillon, non loin, que l’on peut supposer correspondre au tracé de la « Voie Héracléenne ».


Les deux rôles principaux de Pech Maho


- Une fonction commerciale en tant que comptoir maritime.
- Un rôle stratégique : la défense avancée du territoire Elisyque, car la limite ethnoculturelle avec la peuplade des Sordes, dont le territoire commençait vers Salses, était toute proche.

destruction du site

 

 

Détruit, ou ravagé, au début du Ve s., puis au IVe s., l’oppidum est chaque fois réoccupé sans solution de continuité par ses habitants. Mais il est l’objet, peu avant 200 av. J.-C., d’une destruction brutale à laquelle il n’a pas survécu.

La désertion du site a été précédée de violents combats ayant laissé des traces archéologiques (débris d’armes, chevaux tués …) suivis d’une destruction systématique (maisons incendiées, mobiliers saccagés, remparts démantelés …).

A cette fin brutale se rattache également un bûcher collectif dont les corps incinérés étaient, en grande partie ceux de guerriers.